Main tendue

Publié le par NoBass

Le même sang dans les veines, pourquoi la vie complique ?
Et si les mots me viennent, alors je dois les dire

Lui et moi, on a grillé, marché, déconné, grandi ensemble
Les 400 coups, les ciao, brûlées dans les caves à l’essence
Les bastons, les coups de bâton qui partaient dans tout les sens
Les cavales nocturnes, les descentes, les propositions indécentes
La sic, le rap, mes insultes, les gamberges intelligentes
Et même les réunions de famille, vu que sa mère était ma tante
Elle a fait 20 ans de prison pour une histoire assez étrange
Le chef d’accusation après une soirée, brûlé au grange
Drogue dure dans le sang, chez elle avec son amant
Un bébé dans le berceau, lui, dans sa chambre d’enfant
Une dispute qui éclate, les cris du gosse hurlant
Le landau, un briquet, de l’essence, pour faire taire l’enfant
Lui dans un coin de sa chambre à ramasser les coups de pied
Le voisin qui fracture la porte avec les flics, les pompiers
Lui tremblotant sous son lit comme un oiseau blessé
Sa mère, les menottes aux poignets, son gars noyé dans l’ O²

Refrain :
Le même sang dans les veines, pourquoi la vie complique ?
Car elle était ma haine, et tu as payé le prix
Le même sang dans les veines, pourquoi la vie complique ?
A l’heure où meurt (???), les mots me viennent, alors je dois les dire

Et il a grandi loin d’elle, donc il a grandi près de nous
Son adolescence, une autoroute dans une voiture sans les roues
Une crise, parce que sa mère n’était qu’un numéro d’écrou
Lui disait je t’aime à des chiffres avec des lettres et des sous
Du rire aux larmes chaque jour, et j’étais peut-être sourd
Plongé dans mes racle, le soir quand il partait faire un tour
Il rentrait sourire dans les yeux, la bouche ouverte, la bave autour
Il délirait sur du Cabrel, et des planètes lui tournait autour
Puis il se couchait, et j’essayais de lui parler pour comprendre
Je capte une p’tit, il me disait que le vie s’était se pendre
Qu’il allait là où la vie lui demandait de se rendre
Au plus haut sommet des collines où une main devait se tendre
Il était raide mort défoncé, ne vivait que dans l’excès
J’étais assis à ses côtés et je devais pas balancer
J’étais jeune et je croyais que tout était maîtrisé
Et que chaque personne pouvait recevoir l’amour envoyé

Refrain

Nos routes se sont séparées, je suis venu vivre à Toulouse
Je ne pensais qu’à la musique, pour vivre il était à Marseille-Toulouse
On s’appelait, on se parlait, mais il ne m’entendait pas
Il était profond dans le tunnel et c’est moi qui ne captais pas
Combien d’aiguilles avait-il dans le bras quand je lui parlais de mes raps
Combien de toxico sous ses draps quand je lui parlais de mes raps
Je lui parlais de fort élastique, il en avait autour de ses bras
A me dire que sa vie était tout ou rien et qu’il vivait à travers moi
J’voulais aller le voir y a quelques mois, j’voulais le sortir de là
Il m’a répondu : ''J’ai plus la force j’ai tout donner au SIDA''
Puis il a rit et m’a dit : ''J’vais là où je devais me rendre
Au plus haut sommet des collines où une main devait se tendre''
Il m’a vu monté quand il était entrain de descendre
Et que s’était moi la putain de main qui un jour devait se tendre
''Willy de là d’où je suis je peux t’entendre
J’ai voulu te sortir de là mais l’affaire est venue de défendre''

Le même sang dans les veines, pourquoi la vie complique
Et si les mots me viennent, alors je dois les dire

Publié dans Dadoo

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